CONFÉRENCE-DÉBAT AVEC L'ASSOCIATION AGIR POUR LE CLIMAT

Il y a urgence à agir

Accueilli par une salle bien remplie, Edouard Bouin, médiateur scientifique, professeur et membre fondateur de l’association Agir pour le climat, était à Bédarieux mardi dernier pour présenter le «PACTE finance-climat» et débattre avec le public. Il était invité par la Communauté de communes Grand Orb et la ville de Bédarieux qui font parties des 1000 collectivités françaises ayant rejoint l’appel de l’association.

Le président et maire, Antoine Martinez, a mis en avant dans son propos d’introduction, l’urgence climatique et la responsabilité conjointe des Etats, des collectivités et des individus dans la lutte contre le réchauffement climatique. Il soulignait les actions mises en place à l’échelle de Grand Orb et citait Nicolat Hulot lors de la Convention citoyenne pour le climat : «Bienvenue dans la complexité ! On assiste en spectateurs surinformés à la plus grande catastrophe de l’humanité. La fiscalité écologique, j’y suis favorable, mais si vous ne redistribuez pas les recettes de la taxe carbone à ceux qui en ont le plus besoin, c’est irrecevable. »

L’action c’est maintenant : «Si des actions fortes ne sont pas mises en place dans les 10 ans qui arrivent, le réchauffement climatique et la destruction de la biodiversité auront des conséquences irréversibles et calamiteuses pour la planète» expliquait Edouard Bouin. Appuyé par des études scientifiques du GIEC, Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, les prévisions à court et moyen terme sur le réchauffement climatique montrent des hausses de température de l’ordre de 4 à 5 degrés d’ici la fin du siècle, de 2 à 3 degrés à échéance 2040, avec toutes les conséquences que cela aura sur la ressource en eau, la montée des océans, les phénomènes météos de plus en plus dévastateurs, les et la disparition de la biodiversité.

L’association Agir pour le climat est composée de climatologues et experts de l’environnement. Son objectif est d’alerter les Etats membres de l’union européenne sur l’urgence pour prendre des décisions fortes en termes de transition énergétique. «Lors de la crise financière de subprimes la banque centrale européenne a réinjecté 1 000 milliards d’euros dans les banques, il est donc tout à fait envisageable de faire la même chose aujourd’hui pour sauver le climat» expliquait Edouard Bouin, et d’ajouter «les territoires comme les vôtres agissent mais ils ont besoin de moyens financiers conséquents pour permettre de réduire de manière significative les émissions de dioxyde carbonique » .

Le lendemain matin, avec les enfants du Centre de loisirs, un arbre était planté à la Ferme des enfants. En savoir plus